18 octobre 2013
TABASKI A ABIDJAN
Une agitation mesurée
Abidjan est étrangement calme en ce début de semaine. La circulation est fluide, le pont Charles De Gaulle – habituellement très engorgé- accueille les rares voitures qui le traversent avec aisance.
Mardi 15 octobre, c’est la Tabaski , l’Aid El Kebir (ou Aid al-Adha), fête musulmane et jour férié en Côte d’Ivoire.
La veille au soir, dans le taxi que je prenais à Angré pour rentrer à Biétry, le chauffeur se plaignait du tarif négocié et de l’état du trafic :
Hey Maman ! Y’a des embouteillages… et les temps sont duuuuurs. Les moutons coûtent cher ! Très cher ! ». Il n’a pas acheté encore sa biquette mais il ira demain à Port Boué pour en trouver une… Je lui dis que je vais lui porter la baraka et que la Tabaski est la fête du pardon. « Pardonne moi. …et puis, tu verras, on n’aura pas d’embouteillages !
Dans les voies de travaux qui longent le gros chantier du troisième pont en construction, on se faufile : il était 20H00 passé.
Imprévus
Je suis de passage à Abidjan pour un travail : tous mes collègues m’on invité à venir fêter la Tabaski, les chrétiens compris. Et me voilà, j’arrive chez Moussa et Fanta. On sert à manger un mouton en sauce, des alocos…Ca rit, ça blague. Je ne comprends pas trop le Nouchi…beaucoup de mots m’échappent. Il s’agit notamment d’histoires d’amour et de tromperies. L’un des convives nous explique que l’infidélité masculine, ben c’est normal.
– Nous, les hommes, c’est comme ça. …C’est plus fort que nous !
– Et si ta femme , elle fait comme toi, ça ne pose pas de problème ?
– Ah ! Non ! C’est pas possible du tout ça !!! Là ça va pas…je la corrige !!!
– Quoi ???!
Il rigole mais en même temps, je ne le sens pas si blagueur sur cette question.
Commentaires